Salariés hyperconnectés, quelles incidences sur leur cerveau ?

Le terme « hyperconnecté » a été inventé Barry Wellman et Anable Quan-Haase, deux chercheurs originaires du Canada. Il fait référence à l’utilisation simultanée de plusieurs supports de communication, dont la messagerie instantanée, le cellulaire, le courrier électronique, le face-à-face, et tout autre service permis par le Web 2.0 (publication, partage, recherche, achat en ligne, jeux en ligne, etc.).
Les salariés du tertiaire sont fortement exposés à l’hyperconnectivité. Leur temps de connexion est significatif puisqu’ils jonglent avec les réseaux sociaux, les jeux sociaux et le travail collaboratif (ou télétravail). Quels en sont les risques au quotidien ? Ils sont au moins de 3 types :
Déficit de l’attention
L’hyperconnectivité entraîne une déficience de l’attention. En dehors de sa connexion, un digital native ou un social networker accorde difficilement de l’attention à ce qui l’entoure. Même après immersion, il continue de vivre dans un univers virtuel. De manière générale, chez la génération connectée, l’attention constitue une vraie perle rare.
Déficit de la concertation
L’utilisation des outils du Web 2.0 nous pousse à faire du Multitasking. Evidemment, l’excès de sollicitation du cerveau n’est pas sans incidence sur la santé : fatigue oculaire, manque de concentration, canalisation impossible sur un sujet précis, etc. Il y a donc, non seulement, un risque d’inachèvement des tâches, mais aussi de fortes possibilités d’apparition de troubles mentaux.
Déficit de la mémoire
Newsfeeds, agrégateurs de blogs, timelines… la surinformation en lien avec un style de vie hyperconnecté peut avoir une incidence sur la mémoire. Comme le cerveau n’est pas habitué à cette quantité de flux, le processus de mémorisation a donc tendance à se compliquer. Certaines informations seront priorisées, tandis que d’autres seront omises ; et c’est ainsi que certaines personnes oublient fréquemment leurs clés de voiture.
Le déficit de la mémoire peut être particulièrement dérangeant au quotidien. Choisissez donc de dresser une to do list dans laquelle vous noterez les tâches à faire, avec leurs horaires respectifs. Limitez également les temps de connexion à internet et aux médias sociaux. Dégagez du temps pour des activités hors ligne ou à forte valeur ajoutée (production, rédaction, formation, planning, etc.). Ne faites appel à internet que si la situation le demande vraiment.
En somme, optez pour une démarche qui implique moins de fatigue et plus de rentabilité et de bien-être au travail. Évitez au maximum de vous connecter pendant les week-ends. Faites-en un moment de repos ou de rupture.