Une première dans l’histoire des États-Unis d’Amérique, une femme, et pas n’importe laquelle, endosse le rôle de vice-présidente. Il s’agit de Kamala Harris, la sénatrice de Californie dont la réputation de dureté a été déplorée par les électeurs noirs et progressistes. L’annonce a été faite au mois d’août par Joe Biden en personne, le candidat démocrate, élu avec plus de 73,5 millions de voix à l’élection présidentielle 2020. Retour sur le parcours exceptionnel de cette « Obama Girl » connue pour être une dure à cuir.

Des origines propices aux succès

Kamala Devi Harris est née de deux parents immigrés, d’un père originaire de la Jamaïque et d’une mère originaire de l’Inde. Née le 20 octobre 1964, elle grandit dans la Californie progressiste des années 1960. The Truths We hold, son livre autobiographique, raconte avec fierté la lutte pour les droits civiques menée par ses parents. Après la séparation de ces derniers, elle y énonce ses ancrages de « petite fille noire issue de l’immigration et élevée par une mère célibataire ». Sûre d’elle, Kamala Harris gravit avec détermination les échelons, un par un, jusqu’à être élue à la vice-présidence des États-Unis d’Amérique. Elle est la première personne afro-américaine et indo-américaine à occuper cette fonction.

Pionnière dans chacune des étapes de sa carrière

Après avoir été diplômée à l’université Howard, la jeune Kamala Harris commence sa carrière en 1990. Elle fut adjointe au procureur de district du comté d’Alameda, dans la région de San Francisco. Elle accède très vite à la direction du département des enquêtes criminelles afin de mener des poursuites pour des cas d’agressions sexuelles, de braquages, d’homicides ou encore de cambriolages. Au vu de son approche pragmatique, elle devient la première femme noire procureure de San Francisco en 2004. Elle mènera pendant trois ans une campagne « énergique ». Six ans plus tard, elle est nommée procureure générale de l’État de Californie. Elle occupera le poste pour deux mandats, et aura passé sa carrière à protéger les justiciables en leur apportant responsabilité et équité. Elle a beaucoup lutté pour des réformes du système de justice pénale dans le but d’en repousser les limites.

Cinq ans avant son investiture démocrate pour la présidence, Kamala Harris est sénatrice des États-Unis. Le poste en question lui vaudra la réputation de femme « redoutable et sans pitié ». C’est avec un rire chaleureux qu’elle savoure aujourd’hui le climax de sa carrière en devenant, non seulement la première femme, mais également la première Afro-Américaine et Indo-Américaine, à être élue vice-présidente des États-Unis d’Amérique. Joe Biden affirme compter sur les compétences, l’engagement ainsi que l’image de femme moderne de Kamala Harris pour faire renaître une « Amérique conforme à ses idéaux ».