Au lendemain de l’élection présidentielle américaine, il est difficile de ne pas considérer les enjeux du poste de Joe Biden. Au-delà des effets de la crise sanitaire mondiale, le sort de plusieurs entreprises dans le monde est en jeu. En effet, beaucoup d’entre elles dépendent de ce que sera la nouvelle politique économique américaine.

La relocalisation et la stratégie « America First »

La stratégie « America First », initiée par Trump, et ses conséquences ont porté préjudice aux intérêts de plusieurs entreprises d’envergure mondiale. Ceci a mis à mal la confiance mutuelle en matière de partenariats économiques suite à la relocalisation industrielle. Cette situation ne sera pourtant pas bouleversée avec la nouvelle présidence. Les entreprises auront à tabler sur d’autres aspects de la coopération avec les États-Unis. Parmi eux figurent la cybersécurité, la lutte contre le terrorisme, l’énergie, la culture, la migration internationale…

Le retour annoncé des États-Unis dans l’accord de Paris sur le climat

Le bilan environnemental laissé par Trump est désastreux. Le monde attend ainsi une politique environnementale crédible de la part du nouveau locataire de la Maison-Blanche. En effet, les choix environnementaux de cette première puissance économique mondiale impactent considérablement l’ensemble de la communauté internationale. Ainsi, au-delà du symbole que représente le retour des États-Unis dans l’accord de Paris, il faut se projeter plus loin. Il est alors nécessaire de s’intéresser à l’effet de cette décision sur la biodiversité mondiale. En effet, la contribution des puissances mondiales, à travers notamment le Fonds vert pour le climat des Nations unies, demeure essentielle pour sa sauvegarde.

Vers un retour probable des États-Unis au sein de l’OMS

La promesse des États-Unis de revenir au sein de l’accord de Paris est actée. Leur retour auprès de l’Organisation mondiale de la santé est également attendu. Aujourd’hui, la situation de la pandémie internationale est à son point critique. Ainsi, la contribution de chaque pays est entièrement sollicitée pour la préparation d’un avenir commun. Cela fait notamment référence à la recherche sur le vaccin contre le Covid-19.

Le bras de fer commercial entre les États-Unis et l’Europe, ou la Chine

Les géants américains du numérique, les GAFA, ne veulent pas négocier en faveur des projets européens. Ceci représente un véritable défi pour l’Union. De même, le bras de fer commercial entre Boeing et Airbus ne semble pas trouver d’issue. C’est tout particulièrement le cas au sujet des taxes américaines imposées aux avions importés d’Europe. Les États-Unis n’envisagent pas non plus de céder la moindre once face à la Chine et sa politique d’expansion commerciale. Les américains sont donc bien partis pour continuer leur politique d’endiguement, même si le nouveau président est davantage disposé à jouer le jeu du multilatéralisme.