Bernard Arnault, portrait d’un multimilliardaire made in France

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Bernard Arnault, portrait d’un multimilliardaire made in France

Si vous connaissez Louis Vuitton et Moët Hennessy, vous connaissez sûrement Bernard Arnault. Ce français qu’on appelle souvent « Fauve du luxe » ou encore « l’empereur du luxe » n’est autre que le président du groupe LVMH (Louis Vuitton Moët Hennessy). Avec une fortune estimée à plus de 106 milliards de dollars, il se tient à la troisième place du classement des plus grandes fortunes du monde en 2020, selon Forbes. Retraçons ensemble le parcours de cet homme d’affaires hors pair, devenu magnat des produits de luxe.

Un homme ambitieux et audacieux

Bernard Arnault naît dans une famille aisée de Roubaix le 5 mars 1949. Il passe la majeure partie de son enfance avec sa grand-mère qui lui inculque alors les valeurs du travail. Cela aurait-il planté en lui les graines de son ambition ? Personne ne saura l’affirmer, sauf peut-être Bernard Arnault lui-même. En tout cas, il a réalisé un parcours remarquable depuis le lycée jusqu’à l’École polytechnique d’où il est sorti major en 1969. La nomination du jeune homme de tout juste 25 ans à la tête de la société familiale seulement marque le début de son incroyable montée aux sommets.

Seulement deux ans après être devenu chef de l’entreprise familiale (une entreprise BTP nommée Ferret-Savinel), Bernard Arnault vend les actifs industriels de la société pour investir le capital gagné dans l’immobilier. La société, ainsi renommée « Maisons Férinel », sera consacrée à la promotion immobilière. Une décision pour le moins audacieuse qui constitue le premier virage dans la carrière de Bernard Arnault.

Les débuts d’un empire du luxe

Fort de cette première expérience réussie, il tente de s’implanter aux Etats-Unis en 1981, sans succès. Pas du genre à rester sur ses échecs, Bernard Arnault, notre « Fauve du luxe » revient en France les crocs acérés. Il reprend les textiles Bussac, à ce moment-là criblés de dettes. En licenciant des milliers de salariés, et en cessant une grande partie des activités du groupe, il arrive à le remettre à flot. Il garde cependant la maison de couture Christian Dior, le joyau du groupe.

Il n’en reste pas là, et cherche à acquérir ensuite le groupe LVMH. D’abord actionnaire majoritaire, il arrive à se hisser au sommet, en 1990, après une longue bataille juridique entre Henry Racamier et Alain Chevalier, respectivement à la tête de Louis Vuitton et Moët Hennessy. Il met la main ainsi sur les parfums de Christian Dior, mais aussi plus tard sur les marques Berluti, Kenzo, Guerlain, TAG Heuer… 

Et aujourd’hui ?

L’empire de Bernard Arnault compte aujourd’hui 75 marques de secteurs différents, dont 25 maisons séculaires. Parmi ses rares échecs, l’on peut compter la marque italienne Gucci ou Hermès, mais Bernard Arnault a un esprit compétitif et une intelligence remarquable. Depuis 40 ans, il ne cesse d’innover et de peaufiner ses stratégies pour être le plus fort partout. Dernièrement, il a réussi à acquérir le grand joaillier américain Tiffany. Une acquisition qui lui a valu d’être l’homme le plus riche du monde en 2019, du moins pendant une courte période avant que Jeff Bezos ne le devance… Petite anecdote, derrière toutes ces facettes qui peuvent sembler intimidantes, Bernard Arnault aime surprendre ses employés en leur faisant une petite visite surprise !