L’empathie, une qualité humaine recherchée par les entreprises

S’il est une qualité humaine faussement jugée de « soft-skills » par certains, mais dont la puissance est indéniable pour être en phase avec ses interlocuteurs, c’est l’empathie. Après l’intelligence, il s’agirait de la deuxième qualité importante pour être un bon leader. Pourtant, nombreux sont ceux qui ne comprennent pas ce concept ou pensent qu’il s’agit d’une faiblesse. Aussi, il convient de lever les idées erronées et incertitudes entourant cette qualité humaine. En effet, avoir la capacité d’écouter ses collaborateurs, de manière à comprendre leurs sentiments et émotions, est un gage de relations saines et sincères. Cela en fait un atout prépondérant en termes de communication interpersonnelle.
Avoir de l’empathie et l’utiliser à bon escient
C’est une chose d’avoir de l’empathie, et une autre d’avoir l’habileté à le mettre en œuvre. Prenons l’exemple d’un manager en mesure d’écouter et de comprendre ouvertement l’un de ses collaborateurs. Si, par la suite, il ne passe pas à l’action pour créer et mettre en place une connexion et une communication plus sincère, cela reviendra à ne pas avoir de l’empathie. Il manquera toujours cette attitude et cette possibilité de mettre en place une relation à long terme.
Pour certaines personnes, montrer de l’empathie peut être le simple fait de se rapprocher de son collègue, et lui faire une tape dans le dos avec des mots d’encouragement. Mais cela ne démontre pas encore que vous vous êtes réellement identifié à l’expérience de la personne, ou que vous voyez le monde à travers ses yeux.
Il convient de savoir que ressentir de l’empathie, ce n’est pas celui d’être d’accord ou non avec la réaction d’un collègue par rapport à une situation. Il s’agit plutôt et surtout de se mettre à sa place pour comprendre sa vision. Ainsi, juger si sa réaction est normale ou non se fera systématiquement.
L’empathie, bonne pour les affaires ?
Il nous arrive à tort de penser que l’empathie n’a d’effets que sur la personne envers qui elle s’adresse. Pourtant, c’est toute l’organisation même de l’entreprise qui bénéficie de son effet ricochet. En effet, un manager qui arrive à tisser un lien de confiance stable avec ses collègues de travail aura déjà une main-d’œuvre motivée et enthousiaste. Pour chaque collaborateur, l’esprit d’appartenance ne sera plus à créer, chacun étant reconnaissant du fait d’appartenir à une structure qui comprend et reconnaît que ses membres vivent.
Avoir de l’empathie est un atout extraordinaire pour un bon manager, car cela lui permettra de résoudre des conflits, communiquer efficacement, convaincre avec facilité… Grâce à son empathie, un dirigeant arrivera également à établir une relation de vente gagnant-gagnant avec ses clients aussi facilement.
Garder toutefois les limites
Il est tout à fait possible de développer cette qualité humaine à travers plusieurs méthodes. Mais si cette qualité est un atout pour les grands leaders, il peut aussi être un handicap pour ceux qui ne savent pas l’utiliser convenablement.
Avoir de l’empathie c’est bien, le pousser trop loin serait superstitieux. Il peut être difficile d’écouter activement son interlocuteur sans pour autant se fondre totalement dans son esprit et chercher des solutions à sa place. Il est impossible d’être réellement à la place d’une personne, car ses vécus et ses expériences demeureront ancrés en elle.
Attention également à ne pas se laisser submerger par les émotions de son interlocuteur. En d’autres termes, avoir de l’empathie n’est pas avoir ni de la compassion ni de la pitié.