Workaholisme ou l’addiction au travail, un fléau qui touche de plus en plus de salariés

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Workaholisme ou l’addiction au travail, un fléau qui touche de plus en plus de salariés

Si votre travail accapare votre vie au détriment des relations amicales et familiales, songez à vous remettre en question. Le workaholisme, un trouble touchant de plus en plus de salariés, est pourtant bien vu par la société. Zoom sur l’addiction au travail.

L’addiction au travail, le nouveau mal du siècle

Être impliqué au travail, faire des heures supplémentaires, occuper un poste exigeant… là n’est pas le problème. Le problème avec le workaholisme est qu’il porte atteinte au bien-être du salarié. En effet, le workaholic éprouve un besoin de travailler afin de se sentir bien dans sa peau. Le quotidien des bourreaux du travail se réduit alors au travail même. Ils s’adonnent au travail avec excès, ne savent plus profiter de leur temps libre et n’ont plus de vie familiale.

Le terme workaholisme est un néologisme inventé par Waynes Oates, en 1968. Il a rapproché les mots work (travail) et alcoolisme, afin d’évoquer l’addiction au travail. La société voit le workaholic comme une personne passionnée, performante, très productive, bref, l’employé idéal. Pourtant, ce comportement forcené révèle souvent un mal insidieux impactant l’organisation.

Workaholisme, quèsaco ?

De plus en plus de salariés souhaitent raccourcir les heures passées sur les lieux de travail (semaine de 35 heures…). Mais pourtant d’autres éprouvent un désir compulsif de travailler. Il s’agit des workaholics ou bourreaux du travail. Souvent, ils passent des heures interminables au travail, au-delà des exigences professionnelles ou financières.

Le workaholisme peut être considéré comme une condition préalable au succès professionnel. Par conséquent, certaines personnes peuvent trouver extrêmement difficile de se libérer du travail. Le workaholisme est, dans certains cas, associé à une santé physique réduite et à divers troubles psychiatriques. Parmi eux figurent l’anxiété, le trouble déficitaire de l’attention, l’hyperactivité, la dépression, le trouble obsessionnel compulsif (TOC)…

Comment se détacher de son addiction au travail ?

Les premiers signes de l’addiction au travail devraient pousser à aller consulter un professionnel. Ils commencer par des difficultés à déléguer des tâches, s’intégrer en équipe, à s’absenter (même en cas de maladie). Consulter un thérapeute aidera en effet à identifier et à traiter l’addiction. Généralement, comme dans le cas d’une addiction à un produit, le spécialiste préconise une thérapie comportementale et cognitive. Tout au long de la thérapie, le workaholic réapprend à fixer des limites quant à son travail. Il réapprend à respecter les heures et les jours de repos, à s’autoriser des absences… Bref, la thérapie aide à rééquilibrer sa vie professionnelle et sa vie personnelle. Aux yeux des psychologues, le bien-être d’un individu réside surtout dans l’équilibre de ses sphères familiales, amicales, professionnelles et amoureuses.

Quid des responsabilités de l’entreprise ?

D’autre part, la société doit également mettre du sien afin de lutter contre l’addiction au travail. Opter pour une démarche éthique afin de ne pas alimenter les mécanismes de dépendance est ainsi de mise. En effet, l’entreprise doit prendre des initiatives pour limiter la surcharge informationnelle des salariés. Cela permettra ainsi de maintenir une limite claire entre vie professionnelle et vie privée.

Contrairement aux idées reçues, le workaholisme est loin d’être un comportement positif. La dépendance au travail est souvent déguisée en valeurs chères aux organisations : l’engagement, la passion, la performance, la productivité… Pourtant, l’addiction au travail nuit à la santé mentale et physique de ses victimes. Elle ne devrait donc pas être prise à la légère.