Un self-made man à l’esprit positif, tels sont les termes définissant au mieux Harijaona Randriarimalala. Plus connu de tous par son sobriquet Jaona Elite, ce dernier est parti de rien. Il s’est pourtant progressivement hissé au sommet de la réussite pour finalement parvenir à bâtir son empire, le groupe Elite. Flash-back sur le parcours de ce grand auto-entrepreneur malagasy…

Des débuts très modestes

C’est à Itaosy, quartier d’Antananarivo, la capitale de Madagascar, qu’Harijaona Randriarimalala a vu le jour, le 12 août 1977. Il grandit dans ce même quartier jusqu’en 1982, avant de déménager à Ambohipo. En 1984, âgé de 7 ans, Jaona Elite déménage à Marovitsika, Vatomandry, un petit village sans accès à l’éducation. Le petit Jaona ne pouvait donc pas aller à l’école, comme la plupart des enfants de son âge. Plus tard, il intègre l’internat des sœurs à Moramanga. En 1991, Jaona Elite déménage à Ambatondrazaka où il obtient son CEPE (certificat d’études primaires élémentaires). Il ne s’attarde cependant pas sur les bancs de l’école. En effet, Jaona Elite commence à travailler, alors qu’il est tout juste âgé de 14 ans. Il débute en tant que commis d’épicerie, puis aide chauffeur, collecteur de fruits, vendeur de chaussures… En 1997, Jaona Elite découvre le monde de la téléphonie mobile. A cet instant, il « sent » que c’est ce qui viendra bouleverser le marché.

Rien ne lui a été offert sur un plateau d’argent

Il se lance alors dans ce business des téléphones en vendant tout son stock de chaussures pour acheter 70 téléphones. Il commencera à vendre tout ceci dans la rue, de manière informelle. Pour Jaona Elite, c’était quitte ou double. En 2003, il encaisse son tout premier milliard. Il décide alors de lancer son entreprise légalement. En parallèle, il entreprend de s’inscrire à des cours de langue (français et anglais). Aujourd’hui, l’empire qu’il a bâti, le groupe Elite, regroupe cinq entreprises de renom : Elite GSM, Tecno, Madinox, Universal Exchange, et Elite Computer. Après un parcours mémorable dans le domaine de l’entrepreneuriat, il a tiré sa révérence le 7 juillet 2019.

S’inspirer de Jaona Elite dans son parcours d’entrepreneur

Jaona Elite est un bel exemple à suivre pour les jeunes entrepreneurs. Son parcours témoigne que la réussite n’est pas une question de chance, mais le fruit d’un travail acharné. La persévérance, l’innovation et le goût du risque sont les points clés pour réussir dans le domaine de l’entrepreneuriat. Le parcours de Jaona Elite, qui fait de loin partie des plus beaux succès des jeunes entrepreneurs africains, en témoigne.

Être bien entouré

Au début de son parcours, l’auto-entrepreneur ne savait pas particulièrement bien s’exprimer en anglais ni en français. Rien de tout ceci ne l’a arrêté dans sa volonté de conclure des contrats de grande envergure. Son secret ? Jaona Elite s’entoure d’intellectuels et de collaborateurs diplômés.

Pratiquer la philanthropie

Jaona Elite a mis un point d’honneur à contribuer à l’éradication de la malnutrition à Madagascar. Il ne connait que trop bien le goût de la pauvreté. Un tel altruisme étant peu courant dans les contrées malgaches, Jaona Elite se veut l’exception qui confirme la règle. À titre d’exemple, il a fait don de son salaire de député aux enfants du district qu’il représentait.