Et si on testait la journée de 6 h ?

Chez nos amis suédois, « 6 is the new 8 ». En Nouvelle-Zélande, ils ont testé la semaine de 4 jours. Bon nombre d’entreprises se sont d’ailleurs rangées du côté de celles qui réduisent les heures de travail. Travailler moins rend-il réellement plus productif ? Zoom sur ces nouvelles alternatives aux horaires conventionnels.
L’exemple suédois : « 6 is the new 8 »
La journée de 6 heures a la cote chez les Suédois. Comme 20 % du travail génère les 80 % des résultats, ils ont décidé de se pencher sur le cliché minimaliste. Hôpitaux, maisons de retraite, constructeurs automobiles… ont choisi de raccourcir allègrement la journée de travail de leurs employés. À l’heure où les Français se dirigent vers la semaine de 60 heures, le cas suédois semble anecdotique.
D’après Sciencealerte, l’idée est avant tout de parvenir à plus de résultats en un temps plus court. Toyota, Filimundus, Fast Company et tant d’autres entreprises suédoises approuvent l’efficacité accrue des employés pendant les journées de 6 heures. Le personnel suédois perd moins de temps avec les distractions, travaille moins, mais produit plus.
Le modèle néo-zélandais : travailler 4 jours et être payé 5
Du côté des Néo-Zélandais, ils gratifient leurs employés d’un salaire de 5 jours pour 4 jours de travail effectifs. Andrew Barnes, chef de l’entreprise Perpetual Guardian, a décidé de tester ce modèle aux mois de mars et avril 2018.
Durant ces deux mois, ses salariés ont travaillé 4 jours par semaine, payés selon l’indice salarial pour une semaine normale. Selon Andrew Barnes, les employés étaient plus concentrés au travail, grâce au temps libre.
À l’issue de cette expérience, les statistiques parlent d’eux-mêmes. Ils sont passés de 54 % à 78 % de salariés qui s’estiment capables d’équilibrer vie personnelle et vie professionnelle. L’état de stress des employés, quant à lui, a nettement reculé de l’ordre de 38 %. Les chercheurs ont noté que la productivité restait la même, tandis que le sens de la responsabilité a augmenté de 5 %.
À qui profite la journée de 6 heures ?
Contrairement aux idées reçues, la journée de 8 heures s’avère moins efficace que celle de 6 heures. La raison en est que le personnel est moins concentré sur le travail et la diversité des tâches. Effectivement, rester focus sur ses activités pendant 8 heures est un immense défi.
Pour y remédier, patrons et salariés se sont penchés vers un horaire de travail réduit. Le résultat est palpable, tant pour l’entreprise que pour l’employé. Non seulement ce dernier est plus motivé, mais il est bien plus épanoui, donc plus productif.
Depuis que la Suède et la Nouvelle-Zélande ont réduit ces heures de travail, les salariés ressentent plus de bonheur. Les équipes montrent plus de cohésion pour plus de performance et de rentabilité.
Certaines mesures peuvent en principe accompagner ce nouveau concept qui reste des plus intéressants. Des changements réguliers de personnel permettent aux employés d’aller travailler plus reposés. Dans tous les cas, l’entreprise ne peut que prospérer grâce à un haut niveau de productivité fourni par un salarié motivé et plus actif.