La précrastination, tout aussi contre-productive que la procrastination !

La précrastination, c’est cette envie d’accomplir une action le plus vite possible, afin de nous en débarrasser rapidement, quitte à fournir des efforts supplémentaires. Cet autre trouble de l’organisation pourrait bien aussi être néfaste pour notre productivité. Ce billet fait le point sur ce comportement pour le moins anodin, mais tout aussi contre-productif.
La précrastination, c’est quoi ?
Comportement rencontré fréquemment au quotidien et dans le monde professionnel, la précrastination est en quelque sorte l’art de réaliser aussi rapidement que possible une tâche. Une étude américaine menée par le psychologue David Rosenbaum de l’Université de Pennsylvanie a avancé une définition sommaire de la précrastination. C’est une « tendance à terminer ou, à tout le moins, à commencer une tâche aussi vite que possible, même si cela nécessite des efforts conséquents ». Ce qui classe la précrastination à l’opposé immédiat de la procrastination qui, elle, consiste à toujours reporter la réalisation d’une tâche à une date ultérieure. Sans toutefois être considérée comme une pathologie à part entière, la précrastination est reconnue comme étant contre-productive.
Comportements du précrastineur
Le précrastineur n’est pas toujours bien vu dans le cadre professionnel. Certaines personnes ont tendance à le traiter de bourreau de travail, de perfectionniste, et de quelqu’un qui recherche à tout prix et à tout moment la reconnaissance des autres. Certes, il peut être apprécié par sa hiérarchie puisqu’il est plutôt polyvalent, multitâche et en avance dans ses attributions. C’est quelqu’un à qui l’on peut vraiment compter pour les tâches urgentes, ou celles qui arrivent en dernière minute. Toutefois, il peut arriver que le précrastineur agisse de manière irraisonnée, souhaitant parfois exécuter une tâche planifiée pour un autre moment. Alors que ses collaborateurs réalisent d’autres tâches plus urgentes, le précrastineur veut prendre de l’avance, et entraîner tout son entourage dans cet engrenage. À la fin, le précrastineur se retrouve lui-même dans un état de stress insupportable, puisqu’il aura commencé à faire plusieurs tâches, sans pouvoir toutes les terminer à échéance.
Trouver le bon équilibre
Si la procrastination et la précrastination ne favorisent pas la productivité, que ce soit en entreprise ou dans la vie quotidienne, il faudrait alors trouver le bon équilibre dans l’organisation de ses tâches. Il est vrai que nous avons toujours tendance à tout programmer au plus tôt, et à nous atteler rapidement aux tâches prioritaires au plus vite. Toutefois, entamer plusieurs tâches à la fois crée un haut niveau de stress, même pour une personne qui en a l’habitude. À l’opposé, toujours remettre à plus tard la réalisation d’une tâche aboutit à ne réaliser aucune tâche.
Il s’agit ainsi de n’être ni un procrastineur ni un précrastineur. Il est important de planifier les tâches qui nous incombent, mais il faut prendre le temps de les analyser et de les traiter conformément aux procédures établies. Le plus productif des travailleurs, c’est celui qui sait planifier ses attributions, et qui sait consacrer le temps requis pour le traitement de ses nombreuses tâches. Dans un monde où la vitesse prime, celui qui trouve son propre rythme de travail arrive à s’en sortir…