Le management bienveillant : késaco ?

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STICKY  Par admin, le 29 septembre 2017, Vu dans Actus
Le management bienveillant : késaco ?

Productivité et performance, sont-elles conciliables avec gentillesse et altruisme ? Oui, dans ce nouveau style de direction qu’est le management bienveillant. Mais de quoi s’agit-il ?

 

Deux notions à première vue contradictoires

Le style de management connu par bon nombre de chefs d’entreprise est celui où ils sont seuls maîtres des directives pour atteindre les objectifs et exigent des travailleurs une obligation de résultat. Ils ne veulent pas ou n’ont pas le temps d’écouter les problèmes rencontrés par les travailleurs et estiment que ceux-ci doivent chercher et trouver les solutions « puisqu’ils sont payés pour ça ». Il ne saurait être question de bienveillance, car la vie et l’avenir de l’entreprise sont en jeu, d’autant que l’indulgence ne pourrait qu’encourager les travailleurs à se relâcher. Enfin, un tel comportement est contraire au principe du manager qui estime que pour conforter son image, il doit rester dans sa tour d’ivoire et ne communiquer avec ses salariés que par voie de courrier ou par l’intermédiaire de ses subordonnés directs. En bref, la bienveillance ne peut avoir cours dans une entreprise qui doit survivre et a l’ambition de durer.

 

Le management bienveillant, un virage à prendre

Combien de salariés ont fini par ressentir du mal-être dans leur travail parce que leurs suggestions sont ignorées ou parce qu’ils sont rarement complimentés pour leurs performances ? Le management bienveillant a suscité l’intérêt depuis qu’il a été constaté que les travailleurs estimés à leur juste valeur se montrent plus performants. Les entreprises n’ont pas non plus tardé à comprendre que la tâche la plus difficile ne se limite pas à recruter les compétences idéales : il faut aussi, mais surtout, savoir les garder. La concurrence joue maintenant en faveur des salariés qui peuvent se permettre de choisir l’entreprise dans laquelle ils souhaitent travailler, et leur préférence va vers celle qui leur offre un environnement leur assurant un bien — être « psychique » et leur permettant de s’épanouir (tant personnellement que professionnellement).

 

La dimension humaine, un facteur désormais crucial

Le management bienveillant ne consiste pas à mettre de côté les priorités de l’entreprise ni à établir des relations amicales qui feront perdre au chef d’entreprise son statut. La performance et la productivité peuvent être obtenues si le manager sait faire preuve d’empathie et ne considère plus ses salariés comme de simples machines. Qu’apporterait un collaborateur rabroué ou mis en quarantaine pour une erreur ? Chercher avec lui les moyens pour ne plus rééditer l’erreur ferait plus avancer. Pourquoi s’obstiner à toujours vouloir avoir raison en tout ? Écouter d’autres points de vue, car comprendre les difficultés traversées par les autres pour l’atteinte des objectifs pourrait faire plus progresser. Manifester de la politesse et de la cordialité envers chaque travailleur le rassure sur un point : il est important pour l’entreprise et n’est pas réduit à un rouage anonyme. Enfin, féliciter un collaborateur pour ses performances ne peut que lui donner envie de s’investir davantage et de donner le meilleur de lui-même.