À la fois évocatrice et ne laissant personne indifférent, « licorne » est une expression de plus en plus utilisée dans le monde des affaires. En fait, elle fait référence à certaines start-ups valorisées à une certaine somme.

Des entreprises licornes, pourquoi ?

Plus connu sous l’appellation « unicorn » dans le monde anglophone, le terme « Licorne » faisait référence à ses débuts aux Start-ups nés dans la Silicon Valley et dont la valorisation excède le milliard de dollars. Trouvant ses origines aux États-Unis, elle a été créée par une femme dénommée Aileen Lee, spécialiste américaine du capital-risque. D’après une étude qu’elle a menée en 2013, elle a pu démontrer que moins de 0,1 % des entreprises bénéficiant d’un investissement sur des fonds de capital-risque atteignent facilement des valorisations supérieures à 1 milliard de dollars. À l’issue de cette étude, et pour des raisons de publicité, elle a estimé que l’appellation « licorne » décrivait parfaitement ce type de structure. Elle renvoie ainsi à un univers de rareté et d’exception, parfaitement compatible avec la culture geek.

Créer une nouvelle « bulle »

Aux États-Unis, les entreprises et notamment les start-ups dits « licornes » contribuent à gonfler une toute nouvelle bulle. Il ne s’agit aucunement d’une bulle boursière, identique à celle des années 2000. Celle-ci consiste plutôt en une situation selon laquelle des investisseurs privés misent des sommes importantes sur l’activité d’une start-up, afin de permettre à ces dernières d’atteindre des niveaux de valorisation particulièrement élevés, et bien, évidemment, des profits assez importants. Ils mettent ensuite en place des systèmes de protection solides pour pallier les éventuelles baisses de valorisation de ces entreprises. Ce type de circuit alimente ainsi la bulle et ainsi de suite.

Des start-ups valorisées à plus de 10 milliards de dollars

Récemment, d’après le recensement réalisé par le Wall Street Journal au terme du mois de juillet 2016, il existe actuellement 155 licornes réparties dans les 4 coins du globe. La plupart d’entre elles émergent des États-Unis et de la Chine. D’après cette étude, treize d’entre elles ont même réussi à franchir le cap des 10 milliards de dollars de valorisation. Spécialisée dans les services mobiles, la start-up Uber a été valorisée à 68 milliards de dollars en juin 2016, et tient ainsi la tête du classement de ces entreprises exceptionnelles. Elle est suivie par le géant chinois Xiaomi, un fabricant électronique dont la valorisation s’établit à 46 milliards de dollars. Il en est de même pour DidiChuxing évaluée à 28 milliards de dollars, contre 25,5 pour Airbnb, 20 pour Palantir, 18,5 pour Lufax, 18,3 pour Dianping, 17,8 pour Snapchat, 16 milliards de dollars pour WeWork, 15 pour Flipkart, 12 pour SpaceX, 11 pour Pinterest et 10 milliards de dollars pour la plateforme Dropbox. Une entreprise française fait également son entrée dans ce cercle très fermé des licornes. Il s’agit de la structure Blablacar qui a fait son entrée avec une levée de fonds de 200 millions de dollars et qui est actuellement valorisée à 1,5 milliard de dollars.