Une femme à la tête d’une entreprise ? … Et pourquoi pas ?

L’idée qu’une femme n’est pas capable de diriger une entreprise semble toujours faire des adeptes. En effet, malgré les modèles de réussite de la gent féminine dans le monde de l’entreprenariat, diverses raisons poussent encore l’opinion à refuser l’évidence qu’une femme possède des compétences particulières en la matière.
Le doute ou l’incrédulité
Ce sont les comportements que plus d’une femme dirigeante auraient relevé chez un client, un fournisseur, ou autre relation qui apprend qu’il est en face du « patron ». Un incident peut-être bénin pour beaucoup, mais qui suffit à faire perdre à une femme sa confiance en elle-même. Et c’est sans doute pour cela qu’une femme, même bardée des diplômes les plus prestigieux doit se battre pour prouver que le leadership n’est pas l’apanage des hommes. Quelle « cheffe » d’entreprise n’a pas essuyé le refus poli ou déguisé de partenaires potentiels de projet lors du montage de sa société ? Un fait peu étonnant dans la mesure où la réussite des femmes dirigeantes ne fait pas l’objet de tapage médiatique ou n’est relatée que dans la presse dédiée à la gent féminine.
Le refus
Les femmes entrepreneures emprunteraient beaucoup moins gros que les hommes, et pourtant, elles se voient opposer plus de refus de prêts de la part des banques. Devant se tourner vers les organismes financiers exigeant des garants, elles doivent recourir à l’aide de leurs proches pour trouver des fonds. L’égalité des tâches au foyer n’étant pas toujours une réalité, il leur est parfois difficile d’imposer leur nouveau statut au sein même de leur famille. Beaucoup pensent en effet qu’il est impossible de réussir lorsqu’il faut concilier vie familiale et vie professionnelle. Parmi tant d’autres, Marissa Mayer, la patronne de Yahoo et Safdra Ada Catz, celle d’Oracle, qui sont mères y sont pourtant bien parvenues. Et beaucoup de femmes-chefs d’entreprises prospères sont unanimes à dire que la femme est mieux armée pour réussir en tant que dirigeante.
Les plus d’une femme
Sens de l’organisation et de l’esthétique, souci du détail, capacité à assumer plusieurs tâches et à trouver des solutions aux imprévus, figurent parmi les atouts qu’elle possède grâce à son expérience dans l’administration du foyer. Beaucoup moins dictatoriale, la femme privilégie l’échange, l’écoute et le consensus qui sont indispensables pour établir de bonnes relations de collaboration. Généreuse de nature, elle se montre plus attentive à l’intérêt collectif. Elle ne craint pas de se remettre en question, et s’adapte plus facilement à l’innovation, qui est maintenant le mot d’ordre des entreprises qui veulent émerger ou se développer. Les femmes qui peinent encore à s’intégrer dans les secteurs considérés réservés aux hommes entreprennent surtout dans le tertiaire qui contribue beaucoup à l’essor de l’économie. Avec les diverses aides financières, les réseaux d’assistance et d’accompagnement, les prix et les concours lancés pour les motiver à entreprendre, le chiffre de 30 % de femmes créatrices d’entreprises a des chances d’augmenter.