Apprendre de ses échecs, c’est aussi cela l’innovation selon Nicolas Huchet

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Apprendre de ses échecs, c’est aussi cela l’innovation selon Nicolas Huchet

Nicolas Huchet, cofondateur du My Human Kit, est amputé de l’avant-bras à 18 ans, suite à un accident du travail. En 2012, il décide de se lancer dans la fabrication de sa propre main robot. Trois ans plus tard, Huchet est primé par le MIT Technology Review pour son projet collaboratif Bionicohand (main bionique). Passé maître dans le domaine des technologies innovantes, Nicolas Huchet confirme que l’innovation, c’est aussi apprendre de ses échecs.

Faire du réel à partir de l’imagination

L’innovation apporte de nombreux avantages au niveau économique, social ou technologique. Mais pour réellement innover, il nous faut changer nos habitudes et nos manières de penser pour donner plus de place à l’imagination et au rêve. Parce qu’innover, c’est précisément créer une chose nouvelle, c’est penser à des solutions qui n’ont jamais existé. Après, une création peut s’avérer vraiment utile… ou non, mais ce qui importe, c’est d’essayer de créer, d’inventer de nouvelles choses.

Innover, c’est rester humble

Pour réussir à créer ou à innover, il nous faut reconnaître que l’on peut avoir tort, et accepter l’idée des autres. Pour les chercheurs, il n’est pas toujours facile de reconnaître que les certitudes peuvent se révéler fausses, ou de s’intégrer dans de nouvelles idées qui sembleraient irréalisables à première vue. Innover, c’est tout d’abord rénover sa propre façon de penser, et s’ouvrir aux nouvelles idées provenant des autres. S’écouter et se respecter, voilà ce dont on a besoin pour pouvoir innover. Et l’humilité, c’est aussi accepter qu’une nouvelle idée puisse être meilleure que ce qui existe déjà.

Apprendre de ses erreurs

Si on ne commet pas d’erreurs, c’est que l’on n’a pas encore expérimenté. Une innovation ne peut être sure de marcher, mais on peut toujours essayer, on doit essayer. Si cela ne marche pas, il faut réessayer, inventer de nouvelles solutions. Les contraintes qui ont conduit à l’échec ne doivent pas constituer des obstacles, mais doivent justement inciter à l’innovation. Se poser des questions comme : « pourquoi cela n’a pas marché ? » ; « si cela n’a pas marché, que faire, que changer pour que ça marche ? »… En effet, se sentir coupable ne sert à rien, il s’agit d’observer et d’analyser ses erreurs, afin d’en tirer les bonnes leçons. Quand Nicolas Huchet a conçu sa première main bionique, le résultat n’était pas satisfaisant sous tous les points de vue, mais était assez surprenant. Des efforts restent à réaliser, mais Nicolas Huchet ne se décourage pas : « Ce n’est qu’un prototype, encore loin des performances des prothèses commerciales. Mais on y arrivera, il nous faut juste un peu de temps ».